Le Carnaval de Nice : histoire d’un événement haut en couleurs
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Célèbre dans le monde entier, le Carnaval de Nice est le 1er de France avec chaque année plus de 200 000 visiteurs attirés pour assister à un spectacle unique, les corsos et son roi et les batailles de fleurs. On vous fait découvrir cet événement incontournable de la Côte d’Azur.
Deux semaines de fête s’installent dans la capitale azuréenne tous les ans entre février et mars. Et cela fait longtemps que cela dure, depuis 1294 plus précisément, où Charles d’Anjou, alors Comte de Provence, mentionne avoir passé « les jours joyeux de Carnaval » à Nice. Synonyme d’excès avant la période du Carême, le Carnaval, de l’étymologie « carne levare », « enlève la chair », se déroule jusqu’au XVIIIe siècle dans l’actuelle Vieille Ville où bals masqués et farandoles battent leur plein.
Le Carnaval moderne
Sous l’impulsion d’un niçois Andriot Saëtone, consul de Grèce et inspecteur du service des enfants assistés à la Préfecture des Alpes-Maritimes, la fête change de visage avec la création du « Comité des fêtes » en 1873. Plus structuré, le Carnaval rassemble alors cortèges de chars, ymagiers (illustrateurs), tribunes payantes et mise en scène. Carnaval 1er inaugure cette nouveauté avec le soutien d’Alexis Mossa et son fils Gustave Adolf, tous deux peintres, qui réalisent des maquettes de chars grandioses et grotesques à la fois, bien plus spectaculaires que tout ce qui a pu se faire jusqu’alors.
Dans les coulisses de l’édition 2020. Crédit photo : Ville de Nice.
Une bataille de fleurs lors de l’édition 2020 du Carnaval. Crédit photo : Ville de Nice.
La bataille de fleurs
La tradition remonte à 1876, et là encore, c’est un niçois qui en est à l’origine : l’écrivain Alphonse Karr. Passionné par les fleurs, il souhaite que les gens puissent se jeter des bouquets fleuris au visage. La même année, Andriot Saëtone lance la première bataille sur la promenade des Anglais. Il s’agit de chars entièrement habillés de fleurs, œillets, roses, mimosas ou encore dahlias, sur lesquels hommes et femmes somptueusement parés de plumes et de paillettes, envoient au public plusieurs bouquets parfumés. Depuis 2005, le leitmotiv des chars est le même que celui des corsi.
Les corsi carnavalesques
Le thème change chaque année, et dès le printemps, quand il est connu, des ymagiers (dessinateurs, illustrateurs, graphistes, etc.) sont sélectionnés pour laisser libre cours à leurs idées sur le sujet imposé. Une fois choisis, les dessins doivent être réalisés par les carnavaliers. Ces derniers recouvrent les moules de plâtre d’une mixture de morceaux de papiers couplés à de la farine et de l’eau chaude, le carton-pâte, pour ensuite les peindre et les habiller. Outre leur look coloré, les pantins nous embarquent dans leur univers onirique et unique grâce à leur mécanisation : cordes, ficelles et vérins hydrauliques sont utilisés. Une vingtaine de chars défilent alors dans une ambiance musicale folklorique, chacun imprégné de l’imagination et de la patte artistique de son ymagier, ce sont les corsi carnavalesques, illuminés de nuit.
Le roi de la Mode défile sur la place Masséna en 2020. Crédit photo : Ville de Nice.
Le roi de la Mode est brûlé place Masséna. Crédit photo : Ville de Nice.
Le roi Carnaval renouvelé chaque année
Sa Majesté « Triboulet », de paille et de chiffons, ouvre les hostilités en 1882 en trônant sur le « Char Royal ». Aujourd’hui encore, c’est le roi, grimé selon le thème, qui annonce l’ouverture du Carnaval et assiste au divertissement depuis la Place Masséna pendant les deux semaines. Puis pour expier ces moments de liesse, on finit par brûler le symbole de cette réjouissance lors du dernier corso, le roi. Que l’on voit briller une dernière fois sur la place Masséna, avant de tomber dans l’obscurité. Le règne s’achève.
Du 11 au 27 février 2022, le roi des Animaux sera à l’honneur avec des chars plus sauvages les uns que les autres ! Pensez à réserver vos places ici.
Jean-Paul Gaultier en carton-pâte pour l’édition 2020. Crédit photo : Ville de Nice.
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